Sunday, March 25, 2007

Les 30 ans de l'Artothèque de Grenoble







L'autre jour je visitais dans la fameuse tour du musée d'arts modernes de Grenoble une expo un peu foure-tout de photos d'artistes internationaux (Doisneau, Boubat, Depardon, Sieff, etc) et locaux (sorry, j'ai oublié leur nom. Ils m'excuseront. En fait ils devraient pas puisque c'est plutôt à eux que je devrais faire de la pub. Les autres étant soit morts, soit déjà célébres!) sans trop me poser de questions.
Se poser des questions c'est pourtant utile. Car j'ai su, par la suite, au détour d'une conversation avec une copine qui bossait à l'époque à Radio Bleue Isère et qui avait couvert l'évènement, qu'il s'agissait en réalité d'une exposition pour célébrer les 30 ans de l'Artothèque de Grenoble.

Un Artothèque, c'est quoi? C'est une sorte de caverne d'ali baba (Il en existe 40 en France) ou sont entreposés des centaines d'oeuvres d'art (essentiellement sur Grenoble des tirages photos appelés Vintages et des lithographies et estampes) et qui sont à la disposition de n'importe quel abonné aux bibliothèques de la ville pour une durée de 3 mois. Ainsi un particulier peut repartir avec un Cartier-Bresson ou une estampe chinoise. Sympa comme concept non?!

Evidemment, ne cherchez pas de Picasso ou de Dali dans une Artothèque, faut pas déconner non-plus!!

En attendant de retrouver chez vous le baiser de Doisneau ou un joli nu de Jean-Loup Sieff, je vous souhaite à tous un bon dimanche :-)

Pour plus d'infos sur l'Artothèque de Grenoble:

Saturday, March 24, 2007

Quand le Jazz se chante
















C'est peut-être parce que je vais bientôt avoir 27 ans et que je vieillis que je me mets à apprécier et à écouter de plus en plus de jazz vocal. Il y a 10 ans je trouvais ça tout simplement ringard. Du jazz à papa en somme. Un truc pour les vieux croulants. Pas assez punchy, trop lisse, désuet.

Et voilà que je pense tout le contraire aujourd'hui. Il y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis parrait-il . . .

Attention, je suis toujours aussi friand de jazz instrumental. Mais la voix apporte quelque chose d'organique, quelque chose de poignant dans lequel on peut se plaire, se perdre. Au fond, ce changement de point de vue de ma part ne m'étonne qu'à moitié. J'ai toujours eu un faible pour la mélodie, les standards, le jazz traditionnel en quelque sorte. Mon côté centriste sûrement!

Je "livre à votre sagacité" (Petit clin d'oeil à notre ancien prof d'éco du Master à l'IEPG) 5 organes vibrants à découvrir ou à redécouvir:

1: Ella Fitzgerald. Difficile de ne pas commencer par les maitres(sses) incontesté(es) du genre! Tout est bon chez elle: Un timbre exceptionnel, un swing monstrueux, une classe sans pareil.

à écouter: N'importe quel Best Off ou Song Book sorti sur Verve.

2: Billie Holliday. Plus poignante que sa consoeur Fitsgerald, plus intimiste aussi. Une vie tragique sui se ressent dans cette voix de prime abord fluette, voir nasillarde. Billie, c'est comme John Coltrane, on rentre dans son oeuvre lentement, plus difficilement que pour d'autres artistes.

à écouter: Rétrospective, 1935-1952, Saga.

3: Dianne Reeves. Pour être honnête, ses débuts m'ont fait chier. Trop free. Puis début des années 2000, elle nous sort deux pépites remplies de standards: "A little Moon light" et la BOF de "Good Night and good lucks" (qui a elle seule vaut le coup de regarder le deuxième film de George Clooney, au passage un peu trop lisse et intello. Et surtout moins réussi que son surprenant et paranoïaque "Confessions d'un homme dangereux" avec le sous-estimé et sous-exploité Sam Rockwell)). Ses musiciens ne sont pas étrangers à la qualité de ses albums: Gregory Hutchinson (batterie), Ruben Rogers (Contrebass) et Peter Martin (piano) formant un trio brillant et ayant déjà fait ses preuves au sein du dernier quartet acoustique de Joshua Redman. Pas de chi chi ici: ça joue. Ca joue bien. C'est tout ce qu'on demande!

à écouter: "A little Moonlight", "Good Night and good luck" SOUNDTRACK

4: Elisabeth Kontomanou: Chanteuse française d'origine gréco-africaine, Kontomanou est la récente sensation jazz vocal de ces dernières années. Elle a cette originalité de placer sa voix au fond de la note, presque en retard sur le temps on dirait. Elle a surtout le talent de remettre au goût du jour et de booster des morceaux comme "Sunny" de Bonney M avec un John Scofield parfait à l'accompagnement guitaristique. On ne se lasse pas des vocalises audacieuses et toujours justes de cette brillante chanteuse de jazz!
A écouter: "Midnight sun", "Waiting for spring", Nocturne.
5: Bobby Mc Ferrin: Fallait bien, parité oblige, que je place un mec dans cette palette musicale! Et pas n'importe lequel s'il vous plait! Monsieur Bobby Mc Ferrin, chanteur afro-américain de jazz, fils de parents musiciens et chanteurs d'opéras, capable de chanter tout en s'accompagnant en immitant les sons de batterie, de contrebasse, etc (écoutez "Spontaneous Inventions" pour vous faire une idée de ce que je vous dis). Tout simplement bleuffant! Et surtout swingant, drôle et toujours musical. Un grand, un très grand Monsieur.

A écouter: "Play" (en duo avec Chick Corea, album exceptionnel d'improvisation savante!), Circle Songs (album a cappella aux sonorités africaines envoutantes), "Beyond Words" (Album world déjà classique).

Le printemps du cinéma c'est sympa!






Avec un peu de retard certes (le printemps du cinéma ayant eu lieu le week-end dernier), trois petites critiques de "flims" de derrière les fagôts:


"Angel": Le dernier Ozon qui a osé faire dans le grandiloquent, le "kitch", le second degré, le "too much". Adaptation d'un roman d'Elysabeth Taylor (en même temps . . . ) ou l'héroïne, Angel, matérialise son propre rêve, conte de fée digne de la belle au bois dormant. La première partie du film montre l'ascension de cette jeune fille naïve qui réussi dans la vie mais qui ne parviendra pas à réussir sa vie. Elle est au début agaçante, à la fin attachante. Reste que le film tourne autour d'une histoire mignonette. Pas un grand Ozon. 3,50 € la place de ciné. Je m'en remettrais.

"Ne le dis à personne": Le dernier Guillaume Canet, qui depuis quelques années a préféré se mettre derrière la caméra. Et on lui donne raison. Bon thriller. Casting de copains assez impressionnant (Un Gilles Lelouch exceptionnel en gangster west coast). Beaucoup de louanges autour de ce polar malin. Mouai. Pas de quoi crier au génie non-plus. Très bien le week-end avec sa chérie, une pizza sur les genoux et une binch à la main!

"La cité Interdite": le dernier Zhang Yimou qui achève la une sorte de trilogie de wu xian pian après le flamboyant "Le secret de poignards volants" et l'épique "Hero". C'est simple, c'est tout ce que j'aime: Une histoire tragique, des intrigues de palais, des acteurs au sommet de leur art (Une Gong Li étonnante et un Chow-Yun Fat impérial), des couleurs foisonnantes, des décors somptueux, des scènes de combats stupéfiantes (surtout la descente des Ninja sur la maison du docteur attitré du roi). Bref, j'en ai eu pour mon argent! Rien de neuf sous le soleil de Yimou. Mais pourquoi crittiquer un spectacle efficace et puissant!?!

Friday, March 23, 2007

Je voulais vous parler de vous.

Retour de moi après deux semaines de crève (et c'est pas fini malheureusement). Fait chier. D'habitude j'suis jamais malade. C'est bien ma veine tiens!

Bon, j'ai pas grand chose à vous dire me concernant, si ce n'est la routine: je viens de terminer une semaine de galops d'essais à l'IEP. Suis bien fatigué. Besoin de repos. Pas de boulot ni de résultats d'admissibilité pour le moment.

Mais je ne suis pas là pour me plaindre. La vie est belle. Je voulais adresser:

Mes félicitations à Nino Shoshiachvili qui a brillamment réussi le concours organisé par l'Ambassade de France en Géorgie et qui sera dans notre beau pays (enfin, tout dépendra du Président qu'on aura . . . ) entre le 7 et le 15 juin de cette année. Sache que tu es LA BIENVENUE en Savoie, chez moi. Tu pourras faire la connnaissance de ma famille, mes amis, découvrir notre verte et paisible région, visiter Lyon, Grenoble, etc. Fais moi signe avant ton départ qu'on s'organise au mieux.

Mes encouragements à Antoine Raymond qui m'a impressionné par ses débuts d'écrivain. Continue. N'arrête pas "Tout le Monde le sait". Tu as déjà des fidèles lecteurs!!

Une requête à mon ancien coloque Greg: A quand une virée chez toi? Suis partant! J'ai des vacances en Avril, du 9 au 14 avril. Et comme tu le sais sans doute, mon anniversaire est le 13. Je fêterai mes 27 ans!

Un grand merci à mon ami Mathieu qui est venu spécialement chez moi vendredi soir dernier pour me passer l'intégralité de la série Coupling, les 4 saisons!!

En attendant vos réponses respectives, je vous souhaite à tous bon vent.

Sunday, March 11, 2007

Les victoires de la musique


Hier soir, malade comme un chien, je comate devant "les victoires de la musique" animées par l'indéboulonable Michel Drucker et le plus très jeune Naguy. Encore une fois, ce genre d'évènement est propice à un étalage de consensualisme consommé. Putain qu'est-ce que c'est chiant à regarder.


Les remerciements d'abord: cette année les artistes avaient 60 secondes seulemment pour remercier leurs producteurs, proches, musiciens et consort. Ce qui est une bonne chose. Car il n'y a rien de plus ennuyeux que d'écouter ce genre de choses.


Les Lauréats: Aucune surprise. Artiste interprète masculin de l'année: Bénabar. Artiste interprète féminin de l'année: Olivia Ruiz. Tout est dit. Bienvenu dans Bobo land!


L'album world de l'année: Agnès Jaoui. Qu'est-ce que vous voulez que je dise. Elle est certes accompagnée de bons musiciens, mais ça n'est pas une chanteuse world sérieusement! Tout au plus une cinéaste sur le déclin et qui se répète.


Victoire d'honneur: Michel Polnaref, bouffi, ventripotant, ridicule dans un costume étriqué et une excentricité calculée, de retour sur scène pour payer sa piscine (140 € la place à Paris-Bercy tout de même!).


Voilà un monde, la grande famille des musiciens de variété française, qui nous a fait la démonstration de sa niaiserie (La palme revient ici à Vincent Delerme qui prouve que le talent n'est pas héréditaire), d'un flot de bons sentiments, d'une fausse attitude revendicatrice (le moment très attendu des revendications pour sauver le statut d'intermitent du spectacle absoluement pas convaincant) et d'un ennui pénible. Ce sont toujours les mêmes que l'on retrouve (Patrick Bruel, Sanseverino, Miossec, etc), les révélations ressemblent à s'y méprendre à des consécrations, les musiques surfent toutes plus où moins sur la chanson française sympatoche et vite oubliée et l'attribution des victoires est bien souvent liée au matraquage radio et au nombre de disques vendus.


Reste quelques petits moments de musique sympas: Ayo, Emilie Simon, Anis entre autres.


Enfin, une évènement inutile comme bien d'autres. . .

Saturday, March 10, 2007

Simone je ne vous entends plus!!


Désarroi. Consternation. Abattement. Tristesse. Incompréhension. Voilà l'état dans lequel j'étais après l'annonce publique faite le 8 mars (journée de la femme) de Simone Veil de rejoindre et de présider le comité de soutien de . . . Nicolas Sarkosy.


Vous me direz, elle fait ce qu'elle veut. Puis au fond, contrairemment à ce que l'on pourrait penser du fait de ses actions pour la reconnaissance du génocide des juifs comme crime contre l'humanité durant la seconde guerre mondiale et les droits des femmes (sa fameuse loi IVG au début des années 1970), elle n'a jamais été de gauche. En effet: élue trois fois ministre sous VGE, soutenant la première Balladur en 1993 quand le petit monarque avait encore le vent en poupe, puis se rapprochant de l'UMP et de Nicolas Sarkosy depuis quelques années déjà.


Et pourtant, ça continue de faire un choc. Il est vrai qu'elle a eu un parcours remarquable. Pétrie de convictions européennes, pour ne pas dire européistes (souvenez-vous 2005: elle décide de quitter son siège de juge constitutionnel momentanément pour faire campagne pour le OUI au référendum constitutionnele européen), à l'initiative de nombreux combats progressistes en faveur des droits de la femme et des droits de l'homme.


Est-ce à dire que Nicolas Sarkosy ne traite pas de ces sujets me diront ses partisans?! Ben voyez-vous, j'ai un peu de mal à y croire. Du moins pas de cette manière là: surtout après son annonce récente de créer un Grand Ministère de l'Identité Nationale et de l'Immigration condamnée par l'ensemble des associations de lutte pour la défense des droits de l'homme. C'est vrai que ça sonne un peu "vichiste" comme proposition. Moi qui comptais ramener Ulviya en France bientôt . . .


Puis le petit Nicolas n'en est pas à son premier effet d'annonce pour s'accréditer les électorats d'extrême droite et barrer la percée Bayrou, n'en déplaise aux centrophobes.


Enfin, je m'éloigne de mon sujet là.


Le mot de la fin: Je respecte sa décision. D'ailleurs qui suis-je pour la juger? Peut-être un simple citoyen ayant le droit de voter et ayant, à l'origine, de la sympathie voir de l'admiration pour cette dame . . . devenue vieille.


Et si la vieillesse nous rendait conservateurs?