Seven Swords: le film de sabre de trop!

Seven Swords est le dernier film de Tsui Hark. Un film de sabre qui se passe dans la Chine de la Dynastie Ching en 1660.
Synopsis: Le nouvel empereur décide de faire appliquer un décret interdisant l'exercice et l'enseignement des arts-martiaux sur tout le territoire chinois. Pour ce faire, il envoit un de ses sbires vérifier le respect de cette nouvelle règle dans les campagnes. Mais ce dernier, cupide et sanguinaire, préfèrera faire régner la terreur tout autour de lui.
Fort heureusement, un village d'irréductibles . . . . Enfin des gens du village, menés par deux hommes qui ne veulent pas se laisser faire et qui souhaitent conserver leur art décident de mener la lutte contre ce méchant. S'en suit une épopée loufoque sur le mont céleste, très haut et très froid afin de réunir une armée de 7 mercenaires tous, munis d'une épée aux incroyables pouvoirs. Les hommes sont enfin prêts à retourner au village et à défendre la veuve et l'orphelin!
Vous aurez constaté que je ne porte pas ce film dans mon coeur. Les critiques ciné étaient pourtant bonnes. Comme quoi . . . .
Non sérieux, les méchants sont grimés comme des personnages tout droit sortis de Connan le Barbare. Ils lèchent leurs épées pleines de sang. Leur maitre sort des phrases "choc" de vrai méchant du genre: "tu vois, nous sommes tous des êtres assoifés de sang"! Le film regorge de scènes ridicules. Donnons simplement deux exemples:
1: Lorsque Zi Bang (un des 7 samouraïs, celui qui porte la plus lourde épée) abandonne sa monture pour gagner du temps et tromper l'ennemi, les violons se mettent à jouer, le canasson cherche éperdumment son maitre, et ce dernier hurle son nom (impossible à comprendre d'ailleurs) jusqu'à en perdre les poumons. Même Rocky en pleurant son Adrienne n'a pas fait mieux!!
2: Lorsque Ravage (déjà son nom me fait marrer!), le chef sanguinaire vient voir l'empereur pour lui demander des canons et davantage de soldats pour combattre ces 7 lames, les deux personnages marchandent leurs informations du genre: combien elle vaut ton info? Ok, la mienne vaudra 2 fois plus! Alors je te dis un tiers de l'info. Enorme. Du grand n'importe quoi.
Pour finir sur cette diatribe: Le réalisateur voulu sortir de l'univers chorégraphique des nouveaux films de Wu xian Pian (films de sabre) pour revenir à plus de purisme. Du coup, on se fait bien chier dans ce film de (mauvais) genre à la sauce Ken le survivant. Une seule scène d'action peut-être (le combat final contre Ravage) vient sauver cette oeuvre du naufrage, et elle ressemble justemment à celle que l'on peut trouver dans les films dont le réalisateur a souhaité se démarquer.
Vous aurez compris, ce film est un gros navet qui sent le poney. Mieux vaut l'oublier très rapidemment et revoir avec plaisir les films de réalisateurs asiatiques comme Ang Lee (Tigre & Dragon) Zang Yimou (Hero, le secret des poignards volants) qui ont le mérite d'avoir une histoire forte et cohérente; voir, les classiques du genre: les premiers Jaky Chan et Jet Lee, les Bruce Lee, la série de la 36ème chambre des Shaolins. Enfin, pour plus d'informations veuillez consulter Maitre Baud, grand spécialiste des films de sabres!
A noter que Tsui Hark, abusivement appelé "le Steven Spielberg asiatique" (ils y vont fort de café ces journaleux!), est aussi le réalisateur de "Double Team" avec le philosophe cocaïné et has been J-C Van Damme, de "Blade", ce film transgenre où un certain Wesley Snipes (pas connu pour avoir fait des bons films) donna du fil à retordre à une horde de vampires à coup d'étoiles de Ninja futuristes ou encore du "Festin Chinois", histoire énervée et inutile sur des cuistos aux méthodes iconoclastes. On comprend mieux pourquoi un tel désastre alors!
ps: En effet Antoine, je devrais peut-être davantage bosser au lieu de regarder autant de conneries à la télé! (lol)