Retour de Bakou, arrivée à Lille, besoin de repos
Voici donc mes nouvelles, en vrac et en bref (désolé, je peux pas faire mieux en ce moment, besoin de repos):
Tout d'abord, ces vacances dans le Caucase-sud:
Le programme que j'avais concocté avec ma copine a été presque intégralement respecté, malgré des impondérables liés à l'état de santé du père d'Ulviyya, alors gravement malade.
Premiers jours: (re)-visite de Bakou, maidan tower, petits restos, notamment en bord de mer Caspienne, vieille ville.
Puis: trois jours magnifiques à Seki, jolie ville au pied du Grand Caucase, au nord-ouest de Bakou. L'apogée de nos vacances. Quiétude, visites (Le temple Zoroastrien de Kish, le KhanSerai, un Caravan Serai transormé en Hôtel de charme pour l'occasion), promenades et bonheur. Puis le retour à la réalité. Nous devons rentrer précipitamment à Bakou parce que le père d'Ulviyya va mal.
Je décide, après avoir discuté avec Ulviyya, de partir seul pour Tbilissi. J'y resterai environ 5 jours. Suffisamment pour revoir les quelques amis restés là-bas: Nino, Sébastien, Guilain, pour ne citer qu'eux. Puis pour revoir mon ancienne boss, Tsira et la nouvelle équipe travaillant sur le projet auquel j'avais participé en tant que stagiaire l'été dernier. Les gens n'ont pas changé, la vie à Tbilissi non-plus. Malgré quelques buldings pour riches occidentaux en plus et l'érection d'une statue dorée à l'éfigie de Gorgy, personnage géorgien, sur la place de la mairie. C'était comme rentrer à la maison, retrouver ses habitudes (les restos géorgiens, les pubs que je fréquentais, l'avenue Rustaveli) et réaliser, enfin, que ma vie est ailleurs désormais. Etrange sensation. Reste que la Géorgie est toujours aussi belle (j'aurai vu Ananauri: magnifique forteresse face à un lac de barrage à 2 heures au nord-ouest de Tbilissi), les géorgiens toujours aussi chaleureux et les géorgiennes, toujours aussi belles . . .
Ulviyya me retrouvera pour un court week-end avant de reprendre la route en train de nuit pour Bakou.
Mes derniers jours furent consacrés à découvrir davantage la péninsule d'Absheron, ou se situe Bakou. Nous avons vu notamment des poches de métane en feu à Yanar Dag. Ces phénomènes naturels seraient à l'origine du nom du pays: Azerbaïdjan: "terre de feu".
C'est le samedi 25 août au matin, sous les odeurs de pétrole nauséabons de la péninsule que je partais pour Paris. Akif, le père d'Ulviyya, décèdera deux jours après des suites d'un cancer à l'âge de 76 ans.
Dès mon arrivée sur le sol français, je suis de nouveau rattrapé par la réalité: stress, course vers nul part. Pour ma part: vers la recherche d'appart à Lille où mes colocataires m'attendent désespérement. Nous finirons, non sans mal, par trouver une belle demeure à Fives, un quartier de Lille, derrière la gare Lille-Europe.
Je vous épargne les détails ennuyeux des à côtés de l'emménagement (factures, caution, travaux, abonnements, etc) pour finir en vous exposant en deux mots ma rentrée à l'IRA (Institut Régional d'Administration) de Lille ou j'ai fait ma rentrée depuis un peu plus de deux semaines: après un gentil séminaire pas cher et convenu (rallye pédestre en ville, resto), nous sommes rentrés cette semaine dans le vif du sujet avec la préparation d'une commande publique pour la ville de Dunkerque. Nous sommes répartis en sous-groupe pour cela. Un stage nous attend bientôt pour Novembre. Déconcentrée, Centrale ou Educ-Nat, selon nos souhaits et la décision de la Direction des Etudes et des Stages pour le moment davantage préoccuppée par la logistique qu'entraine l'envoi d'une délégation de pas moins de 60 élèves-stagiaires (sur un total de 140 quand même) à l'IRA de Nantes pour la venue de notre cher Président de la République mercredi prochain. Comme quoi, le pouvoir et les paillettes font tourner la tête à l'espèce humaine tout comme une mouche à merde est attirée par le purrain de cheval.
C'est sur ce vieil adage flammand (grosse blague de mauvais goût biensûr . . . je ne souhaiterais pas avoir de procès au cul!! On est si facilement trainé devant les tribunaux aujourd'hui qu'il faut apprendre à s'excuser par avance de ses propres conneries!) que je vous laisse.
En attendant de belles photos de mon voyage (un peu de teasing pour faire remonter la fréquentation de ce blog), la présentation d'un site d'une photo-reporter que j'avais rencontré l'été dernier dans le train Bakou-Tbilissi, quelques mots sur Gardabani (frontière scandaleuse entre Bakou et Tbilissi) et mes premières impressions sur Lille, ses baraques à frite, ses sauces artisanales (Andalouse, Samouraï, Hannibal, etc), ses bières d'abbaye, ses terrils (en voie d'exctinction parrait-il), ses troquets Jupiler, ses caps et côtes brumeuses de la Manche . . . je vous souhaite une bonne continuation et plein de bonheur dans votre vie.